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L'ÉDITO
Un marché automobile en attente de jours meilleurs. Après une année 2023 de rattrapage, les bonnes performances sont plus difficiles à atteindre, notamment dans le contexte politique et économique actuel.
Les chiffres du véhicule neuf
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BAROMÈTRE MARCHÉ IMMATRICULATIONS - JUIN 2024
Baromètre du Marché des Immatriculations en juin 2024
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Le marché des voitures neuves sous tension
Les immatriculations de voitures neuves (VPN) ont atteint 181 712 unités sur le mois écoulé. Le marché est en baisse de 5 % par rapport à juin 2023 qui disposait de deux jours ouvrés supplémentaires. Pour rappel, il s’était vendu 190 847 unités en juin 2023, en hausse de 12 % par rapport à juin 2022.
Les achats des particuliers (-9 %) sont en forte baisse. Les particuliers adoptent une posture attentiste pour leur projet d’achat automobile et semblent attendre une baisse de prix des voitures.
La baisse des immatriculations est aussi notable du côté des sociétés hors automobile (-6%). Le climat politique français actuel semble avoir généré trop d’incertitudes et freiné les investissements des entreprises.
En revanche, les immatriculations dites tactiques des VD+garages (+9 %) et des constructeurs (+12 %) tirent le marché du neuf vers le haut.
L’immatriculation des voitures neuves du mois de juin par année
(en volume)
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Depuis le début de l’année (de janvier à juin), les immatriculations ont cependant augmenté de +3 % par rapport à la même période de l’année dernière pour atteindre 914 890 unités.
Les hybrides résistent
Alors que le contexte politique actuel génère des incertitudes pour le secteur automobile, notamment autour de l’interdiction des ventes de véhicules thermiques en Europe en 2035, les ventes de voitures électriques diminuent fortement : -10 % sur le mois écoulé, avec une part de marché à 16 %.
En revanche, les motorisations hybrides bénéficient encore d’une tendance haussière, avec une croissance des immatriculations de 19 % et s’arrogent 42 % du marché des VPN, soit 8 points de plus qu’en juin 2023. Dans le détail, les hybrides légères (MHEV) progressent de 53 % et représentent 16 % du marché et les hybrides non rechargeables (HEV) de 23 %, avec une part de marché de 19 %. En revanche, les hybrides rechargeables (PHEV) accusent une baisse de -22 % (8 % du marché).
Les motorisations thermiques continuent à céder du terrain : l’essence chute de -20 % (30 % du marché) et le Diesel de -8% (9% du marché).
TOP 3 des modèles de voitures électrifiées en juin 2024
(en volume)
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Les voitures électriques chinoises à l’avenir surtaxées
Le 12 juin, l’Union Européenne annonçait la mise en place d’une surtaxe sur l’importation des voitures électriques produites en Chine à partir du 1er juillet. Les résultats actuels de ces marques sont déjà très variables en juin 2024 par rapport à juin 2023.
● AIWAYS : +78 %
● BYD : plus que doublé
● LEAPMOTOR : -89 %
● LYNK CO : -85 %
● M.G : -31 %
● SERES : -85 %
● SMART : +34 %
Les SUV toujours en tête, les ventes de Minibus explosent
L’attrait des Français pour les SUV ne décroît pas. Les voitures tous terrains/tous chemins représentent toujours une voiture neuve sur deux (50 %), avec des immatriculations stables sur le mois écoulé. Les immatriculations de berlines baissent de leur côté (-13 %), représentent tout de même encore 42 % du marché.
Les segments des petites voitures B-SUV et C-SUV tirent le marché à la hausse avec des croissances respectives au niveau des ventes de +6 % et +3 %, représentant 42 % du marché des VPN. Le segment B subit une baisse importante de ses immatriculations (-12 %).
À un mois des Jeux Olympiques, les ventes de Minibus ont plus que doublé (3 886 immatriculations).
Les chiffres du véhicule d'occasion
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LE MARCHÉ DES VOITURES D’OCCASION BIEN ORIENTÉ Le marché de l’occasion résiste
Après une légère croissance au mois de mai (+3 %), les ventes de voitures d’occasion restent stables malgré les deux jours ouvrés en moins avec 468 436 unités écoulées.
Le marché de l’occasion est encore une fois porté par les voitures les moins polluantes : les immatriculations des modèles Crit’Air 0, c’est à dire 100 % électriques, font un bond de 73 % et celles des Crit’Air 1 de 19 %. Les transactions sur les autres voitures d’occasion poursuivent leur ralentissement : -6 % pour les Crit’Air 2, -12 % pour les Crit’Air 3, -18 % pour les Crit’Air 4 et -18 % pour les Crit’Air 5.
Immatriculations des voitures d'occasion par Crit’Air
(en %)
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Les différents marchés du véhicule : panorama
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LES MARCHÉS DU NEUF ET DE L’OCCASION INCERTAINS
Le calendrier a pénalisé l’ensemble des marchés de véhicules en France. Avec 2 jours ouvrés en moins, les niveaux d’immatriculations sont plus faibles que ceux 2023, année de rattrapage.
Marqué par une météo capricieuse, les marchés des motos et des cyclos ont du mal à retrouver leur dynamique pré-Covid.
Les marchés des véhicules utilitaires et industriels neufs sont les seuls à rester positifs.
JUIN 2024: LES MARCHÉS DE VÉHICULES NEUFS DANS LA TOURMENTE HORS UTILITAIRES ET INDUSTRIELS
(en volume, % en variation)
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JUIN 2024: COUP DE FREIN SUR LES MARCHÉS D'OCCASION HORS VOITURES
(en volume, % en variation)
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Focus
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QUEL AVENIR POUR LES CYCLOS ÉLECTRIQUES ?
Les achats de cyclos (moins de 50cc) poursuivent leur contraction au 1er semestre 2024 1, tant sur les cyclos neufs (-17 % à 30 215 unités) que ceux d’occasion (-9 % à 105 092 unités).
Le stationnement payant dans les grandes villes et le contrôle technique rendu obligatoire depuis avril 2024 expliquent en partie ce désamour. A cela s’ajoutent l’électrification qui rend les cyclos plus onéreux, la montée en puissance des nouvelles mobilités : les vélos et les trottinettes électriques moins contraignantes en termes d’équipements de sécurité, voire enfin la concurrence des voitures sans permis préférées par les parents.
Il s’agit, en effet, d’un marché, essentiellement, porté par les plus jeunes conducteurs. Les 14-17 ans achètent majoritairement des cyclos d’occasion (75 % de leurs achats totaux), alors que les 18-55 ans se tournent davantage vers la moto d’occasion.
Annoncé comme le renouveau du cyclo, le segment de l’électrique subit lui aussi un sévère ralentissement (-20 % sur le marché des cyclos neufs et – 19 % sur le marché des cyclos d’occasion) en ce début d’année. Les cyclos électriques comptent pour 25 % des achats de cyclos neufs et 5 % des cyclos d’occasion.
Or ce segment de marché est tout à fait spécifique. Alors que les deux roues s’adressent essentiellement à des particuliers, les cyclos électriques neufs sont achetés, principalement, par les entreprises (54 %). Il s’agit d’un marché atomisé avec d’une part quelques grands faiseurs (Yego, La Poste…) qui achètent plusieurs centaines de cyclos électriques neufs et assurent environ 1/3 des immatriculations. D’autre part, une myriade de TPE/PME qui sont en phase d’équipement avec 1, 2 voire 10 unités.
Or le retrait des acteurs de flottes de scooters électriques en libre-service, (par exemple Troopy à Paris), à la suite du non-renouvellement des contrats municipaux a lourdement impacté les ventes de cette année. Cet événement masque la réalité d’un marché qui trouve ses relais de croissance auprès des entreprises et des administrations.
[1] Source : Observatoire du deux roues Solly Azar-AAA DATA
Les cyclos électriques : un renouveau du marché ?
1er semestre 2024 VS 1er semestre 2023
1er semestre 2024 VS 1er semestre 2023
